Vous l’avez surement remarqué, depuis maintenant quelques temps, on ne parle plus de cocooning.

Sachez que cette disparition n’a absolument rien à voir avec le retour -relatif- des beaux jours. La tendance n’est plus au cocooning, c’est un fait avéré.

La mort du cocooning ?

Introduit dans les années 90 par Faith Popcorn, une business woman star américaine, le cocooning correspond un certain nombre de comportements constatés ou anticipés. Faith Popcorn avait pris le pari que les centres d’intérêt du début des années 90 allaient en majorité être tournés vers l’intérieur. Si son flair est discuté, elle venait malgré tout de mettre un terme sur une typologie de comportement.

Le cocooning correspond à la tendance de concevoir la maison comme un refuge, une cachette, à l’abris du monde extérieur. Ce cocon n’est pas vraiment partagé mais on y est bien et on s’y sent en sécurité. Confort, chaleur, calme et repos, voilà quelques mots clés qui qualifieraient bien ce qu’est le cocooning.

Mais voilà, le cocon a lassé. Cette maison refuge tombe ses barrières et donne naissance à une nouvelle tendance, bien ancrée depuis quelques années, le hiving.

Hiving ou ruchonnage

Que vous choisissiez la version américaine ou celle du Larousse, ce qui nous intéresse c’est bien de comprendre ce qui se cache derrière cette nouvelle tendance. Et bien hiving vient de Hive, mot anglais qui se traduit par Ruche. Notre intérieur passe donc du stade de cocon au statut de ruche. La différence parle d’elle même n’est-ce pas?

Le hiving fait la part belle à l’accueil, à la communication et au partage. Là où les pièces phares de la tendance cocooning étaient la chambre et la salle de bain dans lesquelles on s’isolait, on se ressourçait, l’adepte du hiving va plutôt privilégier la cuisine. Elle prend alors des allures de quartier général de la maison, c’est dans cette cuisine que tout se passe. Suite logique de l’histoire de la cuisine équipée, cette tendance va dans le sens d’une intégration de la cuisine en tant que véritable espace de vie.

Le hiving s’illustre par l’ouverture de la cuisine, physiquement et fonctionnellement. Physiquement, la cuisine n’est plus une pièce séparée, clôturée. On cherche plus volontiers à l’ouvrir sur le salon quitte à la délimiter par un bar qui fera office de trait d’union. Fonctionnellement, la cuisine n’est plus exclusivement un lieu dédié à la préparation des repas. Elle se veut toujours fonctionnelle, pratique et ergonomique mais l’adepte du hiving en demande plus. C’est aussi dans la cuisine qu’il va aider les enfants à faire leurs devoirs, trier son courrier, utiliser un ordinateur portable, faire son repassage ou étendre son linge. La cuisine doit donc lui permettre de faire tout cela, en plus de cuisiner et recevoir ses amis.

Cette envie de partager donne à la cuisine des allures d’auberge de jeunesse. Tout y va très vite, chacun y vit sa vie de son côté mais on sait aussi se retrouver dans cette pièce, pour recharger les batteries, en famille ou entre amis. Petite ou grande, en L, en U ou en I, ouverte ou fermée, avec ou sans îlot, une cuisine tendance hiving intégrera souvent des couleurs chaudes, des matériaux solides et faciles d’entretien, en toute simplicité et en restant résolument moderne. Une pièce multi-tâches en quelques sortes qui cherche à joindre l’utile à l’agréable. Dans ce contexte, pas étonnant qu’on ait baptisé notre blog Vivre la Cuisine !